Archives pour la catégorie XIXe siècle

EN BORDÉE

Le jeune et brillant maréchal des logis d’artillerie Raoul de Montcocasse est radieux.

On vient de le charger d’une mission qui, tout en flattant son amour-propre de sous-officier, lui assure pour le lendemain une de ces bonnes journées qui comptent dans l’existence d’un canonnier.

Il s’agit d’aller à Saint-Cloud avec trois hommes prendre possession d’une pièce d’artillerie et de la ramener au fort de Vincennes.

Rassurez-vous, lecteurs pitoyables, cette histoire se passe en temps de paix et, durant toute cette page, notre ami Raoul ne courra pas de sérieux dangers. Lire la suite

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MŒURS DE CE TEMPS-CI

À la fois très travailleur et très bohème, il partage son temps entre l’atelier et la brasserie, entre son vaste atelier du boulevard Clichy et les gais cabarets de Montmartre.

Aussi sa mondanité est-elle restée des plus embryonnaires.

Dernièrement, il a eu un portrait à faire, le portrait d’une dame, d’une bien grande dame, une haute baronne de la finance doublée d’une Parisienne exquise.

Et il s’en est admirablement tiré. Lire la suite

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FERDINAND

Les bêtes ont-elles une âme ? Pourquoi n’en auraient-elles pas ? J’ai rencontré, dans la vie, une quantité considérable d’hommes, dont quelques femmes, bêtes comme des oies, et plusieurs animaux pas beaucoup plus idiots que bien des électeurs.

Et même — je ne dis pas que le cas soit très fréquent — j’ai personnellement connu un canard qui avait du génie.

Ce canard, nommé Ferdinand, en l’honneur du grand Français, était né dans la cour de mon parrain, le marquis de Belveau, président du comité d’administration de la Société générale d’affichage dans les tunnels. Lire la suite

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UN PHILOSOPHE

Je m’étais pris d’une profonde sympathie pour ce grand flemmard de gabelou qui me semblait l’image même de la douane, non pas de la douane tracassière des frontières terriennes, mais de la bonne douane flâneuse et contemplative des falaises et des grèves.

Son nom était Pascal ; or, il aurait dû s’appeler Baptiste, tant il apportait de douce quiétude à accomplir tous les actes de sa vie.

Et c’était plaisir de le voir, les mains derrière le dos, traîner lentement ses trois heures de faction sur les quais, de préférence ceux où ne s’amarraient que des barques hors d’usage et des yachts désarmés. Lire la suite

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