Archives pour la catégorie XIXe siècle

CRUELLE ÉNIGME

Chaque soir, quand j’ai manqué le dernier train pour Maisons-Laffitte (et Dieu sait si cette aventure m’arrive plus souvent qu’à mon tour), je vais dormir en un pied-à-terre que j’ai à Paris.

C’est un logis humble, paisible, honnête, comme le logis du petit garçon auquel Napoléon III, alors simple président de la République, avait logé trois balles dans la tête pour monter sur le trône.

Seulement, il n’y a pas de rameau bénit sur un portrait, et pas de vieille grand’mère qui pleure. Lire la suite

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LES PETITS COCHONS

Une cruelle désillusion m’attendait à Andouilly.

Cette petite ville si joyeuse, si coquette, si claire, où j’avais passé les six meilleurs mois de mon existence, me fit tout de suite, dès que que j’arrivai, l’effet de la triste bourgade dont parle le poète Capus.

On aurait dit qu’un immense linceul d’affliction enveloppait tous les êtres et toutes les choses.

Pourtant il faisait beau et rien, ce jour-là, dans mon humeur, ne me prédisposait à voir le monde si morne. Lire la suite

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COLLAGE

Le docteur Joris-Abraham-W. Snowdrop, de Pigtown (U.-S.), était arrivé à l’âge de cinquante-cinq ans, sans que personne de ses parents ou amis eût pu l’amener à prendre femme.

L’année dernière, quelques jours avant Noël, il entra dans le grand magasin du 37th Square (Objets artistiques en Banaloïd), pour acheter ses cadeaux de Christmas.

La personne qui servait le docteur était une grande jeune fille rousse, si infiniment charmante qu’il en ressentit le premier trouble de toute sa vie. À la caisse, il s’informa du nom de la jeune fille. Lire la suite

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UN MOYEN COMME UN AUTRE

— Il y avait une fois un oncle et un neveu…

— Lequel qu’était l’oncle ?

— Comment, lequel ? C’était le plus gros, parbleu !

— C’est donc gros, les oncles ?

— Souvent.

— Pourtant, mon oncle Henri n’est pas gros.

— Ton oncle Henri n’est pas gros parce qu’il est artiste. Lire la suite

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