LA MONTAGNE QUI ACCOUCHE

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Une Montagne en mal d’enfant,
Jetait une clameur si haute,
Que chacun au bruit accourant,
Crut qu’elle accoucherait, sans faute,
D’une Cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d’une Souris.

Quand je songe à cette Fable,
Dont le récit est menteur,
Et le sens est véritable,
Je me figure un Auteur,
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C’est promettre beaucoup ; mais qu’en sort-il souvent ?
Du vent.

Source : Édition Barbin et Thierry (1668-1694) – Livre V. Texte modernisé.

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