FEU

On m’a raconté, dans le temps, une histoire qui m’a beaucoup amusé.

Un monsieur était mort après avoir recommandé qu’on incinérât son corps.

Quand l’employé ad hoc demanda à la veuve quel genre de crémation elle désirait pour le défunt (du four français ou du four milanais ?) la pauvre femme s’écria vivement : — Oh ! monsieur, le four français ! Mon cher mari ne pouvait pas sentir la cuisine italienne. Lire la suite

DOUX SOUVENIR

Au temps où j’étais étudiant, et que je n’avais pas d’argent pour aller au café, c’est au Louvre ou au Bon-Marché que je passais le plus clair de mes après-midi.

Nul, plus que moi, n’était preste à se faufiler au meilleur de la cohue.

Nul ne savait se faire coudoyer — je dis coudoyer rapport aux convenances — par des personnes plus accortes, plus dodues et d’une consistance plus ferme. Lire la suite

TROP DE KANGUROOS

À l’heure qu’il est, Paris — si je sais compter — ne recèle pas, en son enceinte, moins de trois kanguroos boxeurs(1).

Ce chiffre de trois, qui serait insignifiant s’il s’agissait de dénombrer les étoiles du firmament ou les grains de sable du désert, revêt un caractère spécial d’importance pour peu que le recensement des kanguroos boxeurs soit en jeu. Lire la suite

CAFÉ D’AFFAIRES

La scène se passe dans un grand café des boulevards. Public complexe.

Des journalistes discutent âprement sur l’avenir de la presse en France. Les uns prétendent que ce qu’il faut au public, c’est ceci et cela. D’autres affirment, avec une prodigieuse assurance, que, pas du tout, le public exige autre chose, et que, dorénavant, il faudra lui servir autre chose que ceci et cela, sans quoi !… Et il n’achève pas. Lire la suite