BÉBERT

Le petit restaurant où, à cette époque, je prenais mon déjeuner (humble repas dont le montant, rarement inférieur à quatre-vingt-dix centimes, ne dépassa jamais vingt-deux sous), recrutait le plus clair de sa clientèle parmi les jeunes parfumeuses d’en face. Clientèle sobre aussi, mais aromatique, oh ! combien ! et si diversement !

Des jours, c’était le peu apéritif ylang-ylang qui dominait ; d’autres, le céphalalgique winter-green.  Lire la suite

LE LANGAGE DES FLEURS

Je conçois, à la rigueur, qu’un touriste ayant passé un siècle ou deux loin d’un pays ne soit pas autrement surpris de trouver, à son retour, des décombres et des ruines où il avait jadis contemplé de somptueux palais ; mais tel n’était pas mon cas.

Après une absence de cinq ou six mois, je ne fus pas peu stupéfait de rencontrer, à l’un des endroits de la côte qui m’étaient les plus familiers, un manoir en pleine décrépitude, un vieux manoir féodal que j’étais bien sûr de ne pas avoir rencontré l’année dernière, ni là ni ailleurs. Lire la suite