Un petit cahier relié gisait sur la banquette capitonnée du wagon. Je le pris et je l’ouvris. C’était un journal de voyage, perdu par un voyageur.
J’en copie ici les trois dernières pages. Lire la suite
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Un petit cahier relié gisait sur la banquette capitonnée du wagon. Je le pris et je l’ouvris. C’était un journal de voyage, perdu par un voyageur.
J’en copie ici les trois dernières pages. Lire la suite
Aucun bruit dans la forêt que le frémissement léger de la neige tombant sur les arbres. Elle tombait depuis midi : une petite neige fine qui poudrait les branches d’une mousse glacée qui jetait sur les feuilles mortes des fourrés un léger toit d’argent, étendait par les chemins un immense tapis moelleux et blanc, et qui épaississait le silence illimité de cet océan d’arbres.
Devant la porte de la maison forestière, une jeune femme, les bras nus, cassait du bois à coups de hache sur une pierre. Elle était grande, mince et forte, une fille de forêts, fille et femme de forestiers. Lire la suite
— Comment ! vous ne savez pas pourquoi on a déplacé M. le Premier Président Amandon ?
— Non, pas du tout.
— Lui non plus, d’ailleurs, ne l’a jamais su. Mais c’est une histoire des plus bizarres.
— Contez-la-moi.
— Vous vous rappelez bien Mme Amandon, cette jolie petite brune maigre, si distinguée et fine qu’on appelait Madame Marguerite dans tout Perthuis-le-Long ? Lire la suite
On parlait de filles, après dîner, car de quoi parler, entre hommes ?
Un de nous dit :
— Tiens, il m’est arrivé une drôle d’histoire à ce sujet.
Et il conta.
— Un soir de l’hiver dernier, je fus pris soudain d’une de ces lassitudes désolées, accablantes, qui vous saisissent l’âme et le corps de temps en temps. J’étais chez moi, tout seul, et je sentis bien que si je demeurais ainsi j’allais avoir une effroyable crise de tristesse, de ces tristesses qui doivent mener au suicide quand elles reviennent souvent. Lire la suite