Archives pour la catégorie XIXe siècle

L’AUTOGRAPHE HOMICIDE

J’étais resté absent de Paris pendant quelques mois, fort pris par un voyage d’exploration dans la région nord-ouest de Courbevoie.

Quand je rentrai à Paris, des lettres s’amoncelaient sur le bureau de mon cabinet de travail ; parmi ces dernières, une, bordée de noir.

C’est ainsi que j’éprouvai la douloureuse stupeur d’apprendre le décès de mon pauvre ami Bonaventure Desmachins, trépassé dans sa vingt-huitième année.

— Comment, m’écriai-je, Desmachins ! Un garçon si bien portant, si vigoureusement constitué ! Lire la suite

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L’ARROSEUR

C’était le printemps !

Un printemps tard éclos mais tout de suite devenu radieux et peut-être même torride.

Les petites femmes enfin désemmitouflées — oh qu’enfin ! — trottinaient alertes, jolies comme des cœurs, avec leurs robes claires et leurs chapeaux où s’apâlissaient les rubans bleu tendre ou les plumes roses, si peu roses qu’on eût dit des plumes arrachées à des ailes d’âme. C’était le printemps ! Lire la suite

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ROYAL-CAMBOUIS

Il est de bon goût dans l’armée française de blaguer le train des équipages. Très au-dessus de ces brocards, les bons tringlots laissent dire, sachant bien, qu’en somme, c’est seulement au Royal-Cambouis où tout le monde a chevaux et voitures.

Chevaux et voitures ! Cet horizon décida le jeune Gaston de Puyrâleux à contracter dans cette arme qu’il jugeait d’élite, un engagement de cinq ans.

Avant d’arriver à cette solution, Gaston avait cru bon de dévorer deux ou trois patrimoines dans le laps de temps qu’emploie le Sahara pour absorber, sur le coup de midi et demi, le contenu d’un arrosoir petit modèle. Lire la suite

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LES MOUFLONS

Un beau matin, ou plutôt une belle après-midi, car c’est un journal du soir, les abonnés et acheteurs au numéro de l’Indépendant du Loing purent lire, dans cet organe, le palpitant fait-divers qui suit :

— « Le Scandale du Café de la Poste. La petite ville de Toutaleuil, ordinairement si paisible, a été réveillée cette nuit, vers onze heures et demie, par un vacarme inexprimable qui semblait provenir de l’intérieur du Café de la Poste. Lire la suite

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