Archives pour la catégorie Nouvelles

LE DIABLE DANS LE BEFFROI

Quelle heure est-t-il ?
Vieille locution.

 

Chacun sait d’une manière vague que le plus bel endroit du monde est, — ou était, hélas ! — le bourg hollandais de Vondervotteimittiss. Cependant, comme il est à quelque distance de toutes les grandes routes, dans une situation pour ainsi dire extraordinaire, il n’y a peut-être qu’un petit nombre de mes lecteurs qui lui aient rendu visite. Pour l’agrément de ceux qui n’ont pu le faire, je juge donc à propos d’entrer dans quelques détails à son sujet. Et c’est en vérité d’autant plus nécessaire que, si je me propose de donner un récit des événements calamiteux qui ont fondu tout récemment sur son territoire, c’est avec l’espoir de conquérir à ses habitants la sympathie publique. Aucun de ceux qui me connaissent ne doutera que le devoir que je m’impose ne soit exécuté avec tout ce que j’y peux mettre d’habileté, avec cette impartialité rigoureuse, cette scrupuleuse vérification des faits et cette laborieuse collation des autorités qui doivent toujours distinguer celui qui aspire au titre d’historien. Lire la suite

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LE ROI PESTE

LE ROI PESTE
HISTOIRE CONTENANT UNE ALLÉGORIE

 

Les dieux souffrent et autorisent fort bien chez les rois les choses qui leur font horreur dans les chemins de la canaille.
Buckhurst. — Ferrex et Porrex.

 

Vers minuit environ, pendant une nuit du mois d’octobre, sous le règne chevaleresque d’Édouard III, deux matelots appartenant à l’équipage du Free-and-Easy, goëlette de commerce faisant le service entre l’Écluse (Belgique) et la Tamise, et qui était alors à l’ancre dans cette rivière, furent très émerveillés de se trouver assis dans la salle d’une taverne de la paroisse Saint-André, à Londres, — laquelle taverne portait pour enseigne la portraiture du Joyeux Loup de mer. Lire la suite

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LE MASQUE DE LA MORT ROUGE

La Mort rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c’était le sang, — la rougeur et la hideur du sang. C’étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l’être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l’humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie. L’invasion, le progrès, le résultat de la maladie, tout cela était l’affaire d’une demi-heure. Lire la suite

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LA BARRIQUE D’AMONTILLADO

J’avais supporté du mieux que j’avais pu les mille injustices de Fortunato ; mais, quand il en vint à l’insulte, je jurai de me venger. Vous cependant, qui connaissez bien la nature de mon âme, vous ne supposerez pas que j’aie articulé une seule menace. À la longue, je devais être vengé ; c’était un point définitivement arrêté ; — mais la perfection même de ma résolution excluait toute idée de péril. Je devais non seulement punir, mais punir impunément. Une injure n’est pas redressée quand le châtiment atteint le redresseur ; elle n’est pas non plus redressée quand le vengeur n’a soin de se faire connaître à celui qui a commis l’injure. Lire la suite

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