Archives pour la catégorie Contes

L’ANNONCIATEUR

À Monsieur le marquis de Salisbury.

Habal habalim, vêk’hôl habal!

SCHELOMO.

Qohéleth.

Au faîte des tours tutélaires de la cité de Jébus veillent les guerriers de Juda, les yeux fixés sur les collines.

Au pied des remparts s’étendent, intérieurement, les constructions asmonéennes, les grottes royales, les vignobles encombrés de ruches, les tertres de supplice, le faubourg des nécromans, les avenues montueuses conduisant à Ir-David. Lire la suite

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SOUVENIRS OCCULTES

À Monsieur Franc Lamy.

Et il n’y a pas, dans toute la contrée, de château plus chargé de gloire et d’années que mon mélancolique manoir héréditaire.

EDGAR POE.

Je suis issu, me dit-il, moi, dernier Gaël, d’une famille de Celtes, durs comme nos rochers. J’appartiens à cette race de marins, fleur illustre d’Armor, souche de bizarres guerriers, dont les actions d’éclat figurent au nombre des joyaux de l’Histoire.

L’un de ces devanciers, excédé, jeune encore, de la vue ainsi que du fastidieux commerce de ses proches, s’exila pour jamais, et le cœur plein d’un mépris oublieux, du manoir natal. C’était lors des expéditions d’Asie; il s’en alla combattre aux côtés du bailli de Suffren et se distingua bientôt, dans les Indes, par de mystérieux coups de main qu’il exécuta, seul, à l’intérieur des Cités-mortes. Lire la suite

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CONTE D’AMOUR

Et que Dieu ne te récompense jamais du bien que tu m’as fait!

HENRI HEINE.

L’Intermezzo.

I

EBLOUISSEMENT

LA Nuit, sur le grand mystère,

Entr’ouvre ses écrins bleus:

Autant de fleurs sur la terre

Que d’étoiles dans les cieux! Lire la suite

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LE TRAITEMENT DU DOCTEUR TRISTAN

À Monsieur Jules de Brayer.

Fili Domini, putasne vivent ossa ista?

ISAIE.

Hurrah! C’en est fait! En joie! For ever!!! Le Progrès nous emporte en son torrent. Lancés comme nous le sommes, tout temps d’arrêt serait un véritable suicide. Victoire! victoire! La vitesse de notre entraînement prend des proportions de brouillard tellement admirables que c’est à peine si nous avons le loisir de distinguer autre chose que l’extrémité de notre propre nez.

Pour échapper à l’horrible hypnotisme qui pourrait s’en ensuivre, avons-nous d’autres ressources que celle de fermer définitivement les yeux? Non. Pas d’autre. Abaissons donc les paupières et – laissons-nous aller. Lire la suite

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