Archives pour la catégorie Grimm, Whilhelm et Jacob (1786-1859, 1785-1863)

LES TROIS FILEUSES

Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n’en pouvait rien tirer. Un jour elle en perdit tellement patience qu’elle alla jusqu’à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut. Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l’enfant s’entendaient jusque dans la rue. La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. » Lire la suite

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L’HOMME A LA PEAU D’OURS

Il était un jeune homme qui s’engagea dans l’armée: il s’y conduisit bravement, toujours le premier devant les balles. Tout alla bien pendant la guerre ; mais quand la paix fut conclue, il reçut son congé, et son capitaine lui dit d’aller où il voudrait. Ses parents étaient morts, il n’avait plus de domicile ; il pria ses frères de le recevoir jusqu’à ce que la guerre recommençât. Mais ils avaient des cœurs durs, et ils lui répondirent qu’ils ne pouvaient rien pour lui, qu’il n’était propre à rien, et que c’était à lui à se tirer d’affaire. Le pauvre garçon ne possédait que son fusil ; il le mit sur son épaule et s’en fut au hasard.
Il atteignit une grande lande sur laquelle on ne voyait rien qu’un cercle d’arbres. Là il s’assit à l’ombre en pensant tristement à son sort : « Je n’ai pas d’argent ; je n’ai jamais appris d’autre métier que celui de la guerre, et, maintenant que la paix est faite, je ne suis plus bon à rien ; je vois bien qu’il faut que je meure de faim. » Lire la suite

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LE FESTIN CÉLESTE

Un pauvre petit paysan entendît un jour à l’église le prêtre dire que, quand on voulait entrer au paradis, il fallait marcher droit. Il se mit en route, allant toujours tout droit devant lui, par monts et par vaux, sans jamais se détourner. A la fin, son chemin le conduisit dans une grande ville et au milieu d’une belle église où on célébrait le service divin. En voyant toute cette magnificence, il s’imagina qu’il était arrivé dans le ciel, et, plein de joie, il s’y arrêta.
Quand l’office fut terminé, le sacristain lui dit de sortir, mais il répond: « Non, je ne sors pas, je suis enfin au ciel et j’y reste. » Le sacristain alla trouver le curé et lui dit qu’il y avait dans l’église un enfant qui ne voulait pas en sortir et qui s’imaginait être en Paradis, « S’il le croit ainsi, dit le curé, il faut l’y laisser. » Là-dessus, il vint auprès de l’enfant et lui demanda s’il voulait travailler. Le petit répondit que oui et qu’il était habitué au travail, mais qu’il ne voulait pas sortir du ciel. Lire la suite

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LA PAUVRE VIEILLE MÈRE

Dans une grande ville, une pauvre vieille femme était assise seule un soir dans sa chambre : elle songeait qu’elle avait perdu d’abord son mari, puis ses deux enfants, ensuite tous ses parents les uns après les autres, et qu’enfin elle venait de perdre encore son dernier ami et qu’elle restait abandonnée et seule au monde. Elle sentait en son cœur un chagrin si profond, surtout de la perte de ses deux fils, qu’elle allait dans sa douleur jusqu’à accuser Dieu. Lire la suite

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