Archives pour la catégorie Doyle, Arthur Conan (1859-1930)

L’ASSOCIATION DES HOMMES ROUX

L’année dernière, un jour d’automne, j’entrai chez mon ami Sherlock Holmes. Je le trouvai en conférence avec un gros clergyman, d’âge moyen et dont la face rubiconde et les cheveux roux ardent me frappèrent singulièrement.

J’étais sur le point de me retirer en balbutiant une excuse, lorsque Sherlock Holmes m’attira brusquement dans le salon et fermant la porte derrière moi :

— Vous ne pouviez arriver plus à point, cher docteur, me dit-il, d’un ton cordial. Lire la suite

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LES HÊTRES POURPRES

— Pour l’homme qui aime l’art pour l’art, dit Sherlock Holmes, en jetant de côté le Daily Telegraph, dont il venait de lire les annonces, c’est souvent dans ses manifestations les moins importantes qu’il trouve le plus grand plaisir. Je suis heureux de constater, Watson, que vous avez fort bien saisi cette vérité ; et dans ces récits de nos aventures que vous avez eu la bonté d’écrire, je dois même dire d’embellir, vous avez donné la prééminence moins aux causes célèbres et aux procès à sensation auxquels j’ai été mêlé, qu’à ces incidents banals en eux-mêmes, mais faits pour exercer ces facultés de déduction et de synthèse logique dont j’ai fait une étude spéciale. Lire la suite

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LE DIADÈME DE BÉRYLS

— Mon cher Holmes, dis-je un matin en regardant par la fenêtre, voilà un fou qui passe dans la rue. C’est vraiment fâcheux que ses parents le laissent sortir seul.

Mon ami se leva paresseusement, les mains dans les poches de sa robe de chambre, et s’approcha de moi pour regarder par-dessus mon épaule. C’était par une belle matinée de février ; le froid était piquant et la neige de la veille, couvrant encore le sol, étincelait au pâle soleil d’hiver. Au milieu de la rue, elle avait été piétinée et foulée et était devenue brunâtre ; mais sur les bords, et sur les tas où on l’avait rejetée pour dégager les trottoirs, elle était immaculée. Les dalles grises avaient été balayées et grattées, mais restaient très glissantes, de sorte qu’on évitait d’y passer. Par le fait, dans la direction de la station du métropolitain, on ne voyait venir personne excepté l’individu dont l’allure excentrique avait attiré mon attention. Lire la suite

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L’ARISTOCRATIQUE CÉLIBATAIRE

Le mariage de lord Saint Simon, et son curieux dénouement, a cessé depuis longtemps d’être un sujet d’intérêt dans le milieu aristocratique qui forme l’entourage de l’infortuné marié. De nouveaux scandales l’ont éclipsé, et leurs détails plus piquants ont détourné les conversations de ce drame, déjà vieux de quatre ans. Mais les faits qui s’y rattachent n’ont jamais été bien connus du public ; de plus, mon ami Sherlock Holmes a grandement participé à la solution du problème, et en publiant ces mémoires je croirais manquer à ma tâche en ne relatant pas cet étrange épisode.

Quelques semaines avant mon mariage, au temps où je demeurais, avec Holmes, dans Baker Street, mon ami, au retour d’une promenade, trouva une lettre sur la table du salon. Je n’étais pas sorti de la journée ; le temps s’était mis à la pluie et au vent ; je souffrais de la balle dont j’avais été atteint par les Jézaïls lors de ma campagne d’Afghanistan, et qui n’avait pu être extraite. Donc allongé sur une chaise, les jambes croisées, je m’étais entouré d’un monceau de journaux. Lorsque je les eus tous lus et éparpillés autour de moi je demeurai paresseusement étendu, sans penser à grand’chose, me demandant toutefois de qui pouvait venir la lettre dont j’avais sous les yeux le cachet armorié. Lire la suite

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