Archives pour la catégorie Andersen, Hans Christian (1805-1875)

LE GOULOT DE LA BOUTEILLE

Dans une rue étroite et tortueuse, toute bâtie de maisons de piètre apparence, il y en avait une particulièrement misérable, bien qu’elle fût la plus haute; elle était tellement vieille, qu’elle semblait être sur le point de s’écrouler de toutes parts. Il n’y habitait que de pauvres gens; mais la chambre où l’indigence était le plus visible, c’était une mansarde à une seule petite fenêtre, devant laquelle pendait une vieille et mauvaise cage, qui n’avait même pas un vrai godet; en place se trouvait un goulot de bouteille renversé, et fermé par un bouchon, pour retenir l’eau que venait boire un gentil canari. Sans avoir l’air de s’occuper de sa misérable installation, le petit oiseau sautait gaiement de bâton en bâton et fredonnait les airs les plus joyeux. Lire la suite

VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0.0/10 (0 votes cast)
VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0 (from 0 votes)

GRAND CLAUS ET PETIT CLAUS

Dans un village vivaient deux paysans qui portaient le même nom. Ils s’appelaient tous deux Claus, mais l’un avait quatre chevaux, l’autre n’en avait qu’un. Pour les distinguer l’un de l’autre, on avait nommé le premier grand Claus, bien qu’ils fussent de même taille, et le second, qui ne possédait qu’un cheval, petit Claus.

Écoutez bien maintenant ce qui leur arriva; car c’est une histoire véritable, s’il en fut jamais. Lire la suite

VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0.0/10 (0 votes cast)
VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0 (from 0 votes)

LES HABITS NEUFS DU GRAND-DUC

Il y avait autrefois un grand-duc qui aimait tant les habits neufs, qu’il dépensait tout son argent à sa toilette. Lorsqu’il passait ses soldats en revue, lorsqu’il allait au spectacle ou à la promenade, il n’avait d’autre but que de montrer ses habits neufs. À chaque heure de la journée, il changeait de vêtements, et comme on dit d’un roi: «Il est au conseil», on disait de lui: «Le grand-duc est à sa garde robe».

La capitale était une ville bien gaie, grâce à la quantité d’étrangers qui passaient; mais un jour il y vint deux fripons qui se donnèrent pour tisserands et déclarèrent savoir tisser la plus magnifique étoffe du monde. Non seulement les couleurs et le dessin étaient extraordinairement beaux, mais les vêtements confectionnés avec cette étoffe possédaient une qualité merveilleuse: ils devenaient invisibles pour toute personne qui ne savait pas bien exercer son emploi ou qui avait l’esprit trop borné. Lire la suite

VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0.0/10 (0 votes cast)
VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0 (from 0 votes)

HANS LE BALOURD

Il y avait dans la campagne un vieux manoir et, dans ce manoir, un vieux seigneur qui avait deux fils si pleins d’esprit qu’avec la moitié ils en auraient déjà eu assez. Ils voulaient demander la main de la fille du roi mais ils n’osaient pas car elle avait fait savoir qu’elle épouserait celui qui saurait le mieux plaider sa cause. Les deux garçons se préparèrent pendant huit jours—ils n’avaient pas plus de temps devant eux—, mais c’était suffisant car ils avaient des connaissances préalables fort utiles. L’un savait par cœur tout le lexique latin et trois années complètes du journal du pays, et cela en commençant par le commencement ou en commençant par la fin; l’autre avait étudié les statuts de toutes les corporations et appris tout ce que devait connaître un maître juré, il pensait pouvoir discuter de l’État et, de plus, il s’entendait à broder les harnais car il était fin et adroit de ses mains. Lire la suite

VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0.0/10 (0 votes cast)
VN:F [1.9.22_1171]
Rating: 0 (from 0 votes)