Archives pour la catégorie Maupassant, Guy de (1850-1893)

ÉTRENNES

Jacques de Randal, ayant dîné seul chez lui, dit à son valet de chambre qu’il pouvait sortir et il s’assit devant sa table pour écrire des lettres.

Il finissait ainsi toutes les années, seul, écrivant et rêvassant. Il faisait pour lui une sorte de revue des choses passées depuis le dernier jour de l’an, des choses finies, des choses mortes,, et à mesure que surgissaient devant ses yeux les visages de ses amis, il leur écrivait quelques lignes, un bonjour cordial du 1er janvier. Lire la suite

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CRI D’ALARME

J’ai reçu la lettre suivante. Pensant qu’elle peut être profitable à beaucoup de lecteurs, je m’empresse de la leur communiquer.

 

Paris, 15 novembre 1886.
Monsieur,

 

Vous traitez souvent soit par des contes, soit par des chroniques, des sujets qui ont trait à ce que j’appellerai « la morale courante ». Je viens vous soumettre des réflexions qui doivent, me semble-t-il, vous servir pour un article. Lire la suite

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LE HORLA (première version)

Le docteur Marrande, le plus illustre et le plus éminent des aliénistes, avait prié trois de ses confrères et quatre savants, s’occupant de sciences naturelles, de venir passer une heure chez lui, dans la maison de santé qu’il dirigeait, pour leur montrer un de ses malades.

Aussitôt que ses amis furent réunis, il leur dit : « Je vais vous soumettre le cas le plus bizarre et le plus inquiétant que j’aie jamais rencontré. D’ailleurs, je n’ai rien à vous dire de mon client. Il parlera lui-même. » Le docteur alors sonna. Un domestique fit entrer un homme. Il était fort maigre, d’une maigreur de cadavre, comme sont maigres certains fous que ronge une pensée, car la pensée malade dévore la chair du corps plus que la fièvre ou la phtisie. Lire la suite

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LE FERMIER

Le baron du Treilles m’avait dit :

« Voulez-vous venir faire l’ouverture de la chasse avec moi dans ma ferme de Marinville ? Vous me raviriez, mon cher. D’ailleurs, je suis tout seul. Cette chasse est d’un accès si difficile, et la maison où je couche si primitive que je n’y puis mener que des amis tout à fait intimes. »

J’avais accepté. Lire la suite

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