Archives pour la catégorie Leblanc Maurice (1864–1941)

LE COFFRE-FORT DE MADAME IMBERT

À trois heures du matin, il y avait encore une demi-douzaine de voitures devant un des petits hôtels de peintre qui composent l’unique côté du boulevard Berthier. La porte de cet hôtel s’ouvrit. Un groupe d’invités, hommes et dames, sortirent. Quatre voitures filèrent de droite et de gauche et il ne resta sur l’avenue que deux messieurs qui se quittèrent au coin de la rue de Courcelles où demeurait l’un d’eux. L’autre résolut de rentrer à pied jusqu’à la Porte-Maillot.

Il traversa donc l’avenue de Villiers et continua son chemin sur le trottoir opposé aux fortifications. Par cette belle nuit d’hiver, pure et froide, il y avait plaisir à marcher. On respirait bien. Le bruit des pas résonnait allègrement. Lire la suite

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LE SEPT DE CŒUR

Une question se pose, et elle me fut souvent posée :

— Comment ai-je connu Arsène Lupin ?

Personne ne doute que je le connaisse. Les détails que j’accumule sur cet homme déconcertant, les faits irréfutables que j’expose, les preuves nouvelles que j’apporte, l’interprétation que je donne de certains actes dont on n’avait vu que les manifestations extérieures sans en pénétrer les raisons secrètes ni le mécanisme invisible, tout cela prouve bien, sinon une intimité, que l’existence même de Lupin rendrait impossible, du moins des relations amicales et des confidences suivies. Lire la suite

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LE COLLIER DE LA REINE

Deux ou trois fois par an, à l’occasion de solennités importantes, comme les bals de l’ambassade d’Autriche ou les soirées de lady Billingstone, la comtesse de Dreux-Soubise mettait sur ses blanches épaules « le Collier de la Reine ».

C’était bien le fameux collier, le collier légendaire que Böhmer et Bassenge, joailliers de la couronne, destinaient à la Du Barry, que le cardinal de Rohan-Soubise crut offrir à Marie-Antoinette, reine de France, et que l’aventurière Jeanne de Valois, comtesse de la Motte, dépeça un soir de février 1785, avec l’aide de son mari et de leur complice Rétaux de Villette. Lire la suite

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LE MYSTÉRIEUX VOYAGEUR

La veille, j’avais envoyé mon automobile à Rouen par la route. Je devais l’y rejoindre en chemin de fer, et, de là, me rendre chez des amis qui habitent les bords de la Seine.

Or, à Paris, quelques minutes avant le départ, sept messieurs envahirent mon compartiment ; cinq d’entre eux fumaient. Si court que soit le trajet en rapide, la perspective de l’effectuer en une telle compagnie me fut désagréable, d’autant que le wagon, d’ancien modèle, n’avait pas de couloir. Je pris donc mon pardessus, mes journaux, mon indicateur, et me réfugiai dans un des compartiments voisins. Lire la suite

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