Archives pour la catégorie Grimm, Whilhelm et Jacob (1786-1859, 1785-1863)

LE PAYSAN DANS LE CIEL

Il mourut une fois un pauvre bon paysan qui vint à la porte du paradis. En même temps mourait un riche, riche seigneur qui monta aussi au ciel. Saint Pierre arriva avec ses clefs, ouvrit la porte et fit entrer le seigneur; mais sans doute il n’avait pas vu le paysan, car il le laissa dehors et ferma la porte. Lire la suite

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PETIT FRÈRE ET PETITE SOEUR

    Petit frère prit petite sœur par la main et lui dit : « Depuis que notre mère est morte, nous n’avons plus une heure de bon temps; notre belle-mère nous bat tous les jours, et, si nous nous approchons d’elle, elle nous repousse à coups de pied. Les croûtes de pain dur qui restent sont notre nourriture, et le petit chien sous la table est mieux traité que nous : on lui jette de temps en temps, à lui, quelque bon morceau. Que Dieu ait pitié de nous!… Si notre mère le savait!… Viens, nous essayerons tous les deux de courir le monde. » Lire la suite

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L’ONDINE DE L’ÉTAN

Il y avait une fois un meunier qui vivait heureusement avec sa femme. Ils avaient de l’argent et du bien, et leur prospérité croissait d’année en année. Mais le malheur, dit le proverbe, vient pendant la nuit; leur fortune diminua d’année en année, comme elle s’était accrue, et à la fin le meunier eut à peine le droit d’appeler sa propriété le moulin qu’il occupait. Il était fort affligé, et, quand il se couchait le soir après son travail, il ne goûtait plus de repos, mais s’agitait tout soucieux dans son lit. Un matin, il se leva avant l’aube du jour et sortit pour prendre l’air, imaginant qu’il se sentirait le cœur soulagé. Comme il passait près de l’écluse de son moulin, le premier rayon du soleil commençait à poindre, et il entendit un peu de bruit dans l’étang. Il se retourna, et aperçut une belle femme qui s’élevait lentement du milieu de l’eau. Ses longs cheveux, qu’elle avait ramenés de ses mains délicates sur ses épaules, descendaient des deux côtés et couvraient son corps d’une éclatante blancheur. Il vit bien que c’était l’ondine de l’étang, et, tout effrayé, il ne savait s’il devait rester ou s’enfuir. Mais l’ondine fit entendre sa douce voix, l’appela par son nom et lui demanda pourquoi il était si triste. Le meunier resta muet d’abord; mais, l’entendant parler si gracieusement, il prit courage et lui raconta qu’il avait jadis vécu dans le bonheur et la richesse, mais qu’il était maintenant si pauvre qu’il ne savait plus que faire. Lire la suite

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LA GARDEUSE D’OIES PRÈS DE LA FONTAINE

    Il y avait une fois une vieille bonne femme, qui vivait avec son troupeau d’oies dans une solitude entre des montagnes, et avait là une petite maison. Cette solitude était entourée d’une grande forêt, et chaque matin la vieille prenait sa béquille et s’en allait au bois d’un pas branlant. Une fois là, la bonne vieille s’occupait très-activement, bien plus qu’on ne l’aurait cru à voir son grand âge ; elle ramassait de l’herbe pour ses oies, cueillait des fruits sauvages aussi haut qu’elle pouvait atteindre, et rapportait tout cela sur son dos. On aurait pensé qu’elle devait succomber sous un pareil fardeau, mais elle le rapportait toujours heureusement au logis. Quand elle rencontrait quelqu’un, elle le saluait très-amicalement: « Bonjour cher voisin, il fait beau aujourd’hui. Cela vous étonne sans doute que je traîne cette herbe, mais chacun doit porter sa charge sur son dos. » Pourtant les gens n’aimaient pas à la rencontrer; ils préféraient faire un détour, et si un père passait près d’elle avec son petit garçon, il lui disait tout bas : « Prends garde à cette vieille, elle est rusée comme un démon, c’est une sorcière. » Lire la suite

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