LES VOLEURS ET L’ÂNE

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Pour un Âne enlevé deux voleurs se battaient :
L’un voulait le garder ; l’autre le voulait vendre.
Tandis que coups de poing trottaient,
Et que nos champions songeaient à se défendre.
Arrive un troisième larron,
Qui saisit Maître Aliboron.
L’Âne c’est quelquefois une pauvre Province.
Les Voleurs sont tel et tel Prince ;
Comme le Transsilvain, le Turc, et le Hongrois.
Au lieu de deux j’en ai rencontré trois.
Il est assez de cette marchandise,
De nul d’eux n’est souvent la Province conquise.
Un quart Voleur survient qui les accorde net,
En se saisissant du Baudet.

Source : Édition Barbin et Thierry (1668-1694) – Livre I. Texte modernisé.

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