Un Paon muait ; un Geai prit son plumage ;
Puis après se l’accommoda ;
Puis parmi d’autres Paons tout fier se panada,
Croyant être un beau personnage.
Quelqu’un le reconnut ; il se vit bafoué,
Berné, sifflé, moqué, joué ;
Et par Messieurs les Paons plumé d’étrange sorte :
Même vers ses pareils s’étant réfugié
Il fut par eux mis à la porte.
Il est assez de Geais à deux pieds comme lui,
Qui se parent souvent des dépouilles d’autrui :
Et que l’on nomme plagiaires.
Je m’en tais ; et ne veux leur causer nul ennui ;
Ce ne sont pas là mes affaires.
Source : Édition Barbin et Thierry (1668-1694) – Livre IV. Texte modernisé.
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